Fanchon la vielleuse.                             315
et fadite femme fur leurs différends, ladite femme du plaignant ayant con-fenti de retourner enfemble jufqu'à lundi dernier fur les trois heures après midi qu'elle quitta le plaignant qui ne l'a pas revue depuis; qu'il y a lieu de penfer qu'elle eft retournée avec ledit Cécile dont ledit plaignant ignore la demeure ; qu'il n'eft pas en fureté de fa vie, fe trouvant continuellement fuivi par des quidams que ledit Cécile, fuivant les apparences, emploie pour chercher .querelle au plaignant et le maltraiter ; que ladite femme du plai­gnant eft actuellement groffe de 5 mois, ainfi qu'elle l'a déclaré, mais ne peut être enceinte que des œuvres dudit Cécile avec lequel elle a habité pen­dant cinq mois que ledit plaignant a été abfent, ct qu'elle a depuis fon départ été avec ledit Cécile. Et comme le plaignant a intérêt à fe pourvoir fur les faits ci-deffus, il eft venu nous rendre la préfente plainte.
Signé : Jean-Baptiste Ménard ; Lemaire.
(Archive! des Comm., n" -S-l.)
III
L'an 1758, le mercredi ji mai, fix heures du matin, nous, Jean-Baptifte Charles Lemaire, etc., en exécution des ordres à nous adreffés par M. le lieutenant-général de police et à la réquifition du fleur Alexandre Ferrat, confeiller du roi, infpecteur de police, porteur d'un ordre du Roi dont il nous a fait apparoir, donné à Verfailles le 30 avril dernier, figné Louis et plus bas Philipeaux, à l'effet d'arrêter la nommée Françoife Chemin, femme Mefnard, fommes tranfporté avec ledit fleur Ferrat, rue de Joui, quartier de la Grève, en une maifon où étant entré et monté au deuxième étage ayant vue fur la rue, en une chambre occupée par le nommé Chardonneau, cuifinier de maifon, et fa femme, y avons trouvé une particulière qui nous a dit fe nom­mer Françoife Chemin, femme de Jean-Baptifte Mefnard, gagne-deniers, elle joueufe de vielle, âgée de 21 ans, native de Paris, de la paroiffe Saint-Jacques-du-Haut-Pas, demeurant en la chambre où nous fommes, où elle fe retire depuis quelque tems et couche avec ladite femme Chardonneau ; la­quelIe femme Mefnard ledit fleur Ferrat ayant arrêtée, ii s'en eft chargé pour Ia conduire à fa deftination fuivant et au défir dudit ordre. Et avons de ce que deffus fait et dreffé le préfent procès-verbal.
Signé : Lemaire ; Ferrat.
(Archives des Comm., n" 2521.)
rv
L'an 1759, '- mardi 5 juin, dix heures du matin, par-devant nous Thomas-Jofeph-JeanRegnaudet, etc., en notrehôtel, eft comparue Françoife Duchemin, femme de Jean-Baptifte Ménard, porteur de lanterne magique et elle joueufe de vielle, demeurant à Paris rue du Figuier, maifon d'un fruitier : LaquelIe